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Des femmes oppressées aux femmes épinglées

La collection Ôppressed Women est un cri d'alarme car mon cœur saigne par sororité.​

J'ai lu dans la presse qu'en Afghanistan, sous le régime des Talibans, les femmes n'ont plus le droit de chanter.

Elles sont chassées de l’humanité.

Dans beaucoup de pays et sous différentes formes le clivage hommes/femmes s'aggrave.

En mai 2025, j'ai décidé de commencer une série de portraits de femmes compressées sous vide, pour montrer comment elles sont réduites à l'état d'objet.

 

Cette première série a été montré pour la première fois au château de Gordes en août 2025.

Beaucoup de femmes ont été touché par ce travail et certaines ont pleuré avant de venir vers moi et  raconter leurs histoires.

Elles ont réclamé une libération des ces femmes oppressées, elles m'ont demandé de mettre en forme une sorte de résilience pour donner un espoir à celles qui connaissent le pire.

J'ai donc procédé à une libération et coupé certaine poches plastiques afin de les délivrer.

Ainsi, la série des femmes oppressées est devenue celles des Femmes épinglées.  

Galerie Femmes oppressées

Mon histoire personnelle

Avant

Avant

Après

​​Au Maroc, dans les années 1930, quand une femme donnait naissance à une fille, celle-ci était accueillie par une grimace de dégoût.

- « Qu'est ce que tu as eu ? "

- "Rien ! Une fille ».

 

Voilà comment a été accueillie ma grand-mère.

 

Pas de fête, ni de joie, tandis que la naissance d'un garçon donnait lieu à des réjouissances,

des festins – cuisinés par des femmes – et tout le monde était d'accord avec ça. 

 

Je suis issue d'une longue lignée de femmes qui ont été considérées comme inférieures, à part, sales, qu'on enfermait et à qui pourtant on demandait beaucoup. Elles n'avaient aucun droit et pourtant, c'étaient elles qui travaillaient et produisaient de la valeur. 
 

Ma grand-mère a fui son milieu sans retour en arrière possible. Avec un courage extraordinaire elle s'est battue pour faire des études, travailler, posséder, circuler librement, devenir propriétaire.

Ma mère aussi a voulu se libérer de son carcan, c'est un travail qui se fait sur plusieurs générations. Elle est partie en Inde à la recherche d'une sagesse et d'un art de vivre. 

Pour ma part, j'ai mis 50 ans à comprendre, à savoir, à expérimenter, que les femmes sont des êtres humains à part entière ; qu’il ne leur manque rien. Elles peuvent donner la vie, voilà leur grande différence, et c'est là que réside leur force 

et leur vulnérabilité.

Il est temps de réaliser une mise à jour complète, de reconnaitre que les hommes

et les femmes sont indispensables l'un à l'autre, les différences passionnantes

et d'opter pour un respect mutuel, une réconciliation profonde.​

Femme oppressée
Femme sous vide

En tant que praticienne en thérapie brève, j’ai accompagné pendant 10 ans des centaines de femmes, de tous les milieux et de toutes les origines. Le thème des oppressions était trop souvent présent lors des consultations.

Insidieusement, on montre aux femmes qu'elles ne sont « pas assez » ;

ni assez minces, ni assez belles, ni assez intelligentes, ni assez performantes, ni assez sexy, ni d'assez bonnes mères, ni assez sportives, ni assez "comme les autres", ni assez épanouies, jamais assez libres !

 

En un mot, qu'elles ne sont pas des hommes !   

Elles développent des sentiments d'impossibilités, de culpabilité, des manques criant de confiance et d'estime de soi,

des schémas d'abnégation, de soumission, des replis sur soi, allant jusqu'à la détestation d'elles-mêmes.

Ces oppressions ont sans doute une origine commune,

une peur primitive et primordiale.

 

Les femmes – parce que leurs organes génitaux ne sont pas visibles, mais cachés – sont  perçues comme potentiellement dangereuses. Elles portent la vie, et saignent sans être blessées : à l'époque où rien ne s'expliquait par la biologie, la fertilité, la gestation, toutes ces puissances demeuraient mystérieuses.

 

Les hommes, animés par la peur de l'inconnu comme de l'altérité, ont tenté de dompter cette puissance inexplicable et redoutée. Ils ont utilisé leur force physique pour contraindre et imposer, et ont créé des sociétés où les rôles étaient aussi définis qu'imposés. A défaut de pouvoir donner la vie par eux-même, les hommes ont voulu contrôler le ventre des femmes. Et de générations en générations, les oppressions ont été transmises et font partie intégrante de toutes les cultures.

Si les femmes étaient inférieures aux hommes, il serait inutile de les opprimer, n'est-ce pas? 

Cette collection Oppressed Women est un appel à la réflexion.

Porter attention aux oppressions que nous subissons, comme à celles que nous faisons subir comme "allant de soi".


La vie c'est la respiration, le mouvement.

L'expansion est la vraie nature des êtres humains !

L'exact contraire de l'oppression, c'est la reconnaissance de ce qui est, de l'altérité

 alors le respect mutuel et l'amour peuvent enfin naitre dans une grande respiration.

Voir la galerie des "femmes épinglées"

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Katherine Roumanoff - reproduction interdite - tous droits réservés

Atelier : 2, rue de la rive 49 130 Ste Gemmes sur Loire (à 10 minutes d'Angers)

Atelier Paris 17 ème sur rendez-vous.

T. 0 6  7 6  7 6  4 9  3 2

katherine @roumanoff.com      

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